Le musée du pays rabastinois
Il y a parfois dans les villages des musées auxquels on ne prête pas forcément attention, s'imaginant, bien souvent à tort, qu'ils ne conservent sans doute rien de bien intéressant. On ne sait parfois même pas qu'ils existent, ou bien on passe devant...
C'était pour moi le cas du musée du pays rabastinois.
Rabastens, c'est un petit village du Tarn que je traverse régulièrement, notamment lorsque je vais au jardin des Martels...
Avais-je seulement vu le petit panneau directionnel indiquant "musée" ? pas sûre.
Mais en ce vendredi après-midi, je suis allée à Rabastens, et justement pour le musée.
Le musée ? un musée "généraliste" situé dans une magnifique demeure aristocratique de la fin du XVIIème siècle
La première salle accueille une exceptionnelle collection de céramiques de Giroussens, un village situé à 5 km de Rabastens, haut lieu de la céramique en Midi-pyrénées
Des assiettes, des plats...
... et entre autres un bénitier de chevet
Dans la salle suivante, les "chefs d'oeuvre" d'un compagnon charpentier, pour le concours de MOF (meilleur ouvrier de France)
Puis une salle dédiée à Lucie (ou Luce) Boyals, artiste peintre née à Rabastens et à son époux Georges Gaudion, musicien, poète... et peintre
Une autre salle, consacrée elle, à Jane Atché, une affichiste toulousaine, née à Rabastens que j'ai découverte ici.
Avant d'être affichiste, Jane Atché peignait, et ces portraits traduisent son talent
j'ai particulièrement admiré la finesse de la dentelle de ce grand tableau (celui de droite sur la première photo de la salle)
J. Atché a peint en particulier cette affiche de style art nouveau pour la marque de papier à cigarettes JOB
pour JOB aussi, ces petits calendriers dont le musée possède la collection complète, de 1895 à 1914
et beaucoup, beaucoup d'autres choses dans cette salle très intéressante.
Des collections archéologiques autour d'une mosaïque du début du IVème siècle découverte dans la villa galo-romaine de Las Peyras, à 1 km du village
une salle consacrée à l'art sacré, avec de très, très belles pièces
comme le reliquaire de la Sainte Epine...
et cette très belle (et sans doute très lourde) croix de procession
Encore une découverte intéressante : la collection offerte au musée par la graveuse Mireille Lobligeois, de ces moulages en plâtre avant réduction, qui servaient ensuite à la réalisation des médailles de la monnaie de Paris.
Il y a encore beaucoup d'autres choses à découvrir dans ce musée, et je suis étonnée de voir le nombre d'artistes de talent nés ou ayant vécu dans ce village.
Mais si je suis allée à Rabastens ce vendredi après-midi, ce n'était ni pour les peintures, ni pour les plâtres, ni pour les affiches, mais pour quelque chose de précis, que je vous montrerai demain et qui va vous en mettre plein les yeux.