Les jardins d'Eyrignac
Aujourd'hui je vous emmène faire un tour dans les jardins du manoir d'Eyrignac.
Le manoir a été construit au XVIIeme siècle, sur les ruines du premier château qui datait du Moyen-âge.
Il a été reconstruit par Antoine de Costes de la Calprenède, un auteur tombé dans l'oubli après avoir écrit "Cléopâtre", un roman en 13 volumes, mai qui est resté célèbre pour être à l'origine de l'expression "fier comme Artaban", Artaban étant un personnage de ce roman.
Transmis tant par les fils que par les filles, le manoir est habité et appartient depuis 500 ans à la même famille, soit 22 générations.
Les guides touristiques définissent ces jardins comme "le plus beau jardin du Périgord".
Ne les ayant pas tous visités, je veux bien les croire.
Si je devais moi, définir ces jardins par un seul mot, je dirais "élégance".
Je ne suis habituellement pas particulièrement attirée par les jardins à la française que je trouve un peu trop stricts.
Je préfère les jardins à l'anglaise, avec leurs contours plus sinueux et leurs profusions de fleurs.
Mais les jardins d'Eyrignac m'ont fait revoir mon jugement sur les jardins à la française.
La précision du plan, la netteté du dessin des allées, la précision de la taille des végétaux, les perspectives, donnent au jardin une véritable élégance
L'allée des charmes n'est pas à cette époque-ci la plus belle car les arbres n'ont pas encore mis leurs feuilles mais on en admire néanmoins la perspective
Ici les végétaux taillés semblent identiques, ils ont pourtant des dimensions différentes, juste pour ajouter de la profondeur à l'allée
et là, le jardin semble rejoindre la nature avoisinante
Mais le jardin présente aussi d'autres intérêts que les pelouses et les sculptures végétales
la cour du manoir avec son pigeonnier....
... son escalier de pierres, son petit bassin et la chapelle romane
"le miroir"
les beaux bâtiments des "communs", qui devaient abriter les chevaux et sans doute les domestiques
un petit coin discret du jardin, propice à l'isolement, aux serments et aux confidences, baptisé "la chambre des amoureux"
le lavoir au départ de l'allée de la vierge
Près de la pépinière...
... la basse-cour de topiaires, avec ses lapins, son paon, ses canards et même un écureuil.
Je n'ai pas photographié la pagode chinoise car une famille s'était installée dedans pour remplir la fiche de jeu offerte aux enfants, mais je n'ai pas raté le torii japonais.
Le torii est un portail généralement installé à l'entrée d'un sanctuaire
Ici, il marque l'entrée du "jardin blanc".
J'ai beaucoup aimé cette partie du jardin, qui en saison estivale est fleuri de roses blanches.
Les jets d'eau apportent beaucoup de fraicheur et de sérénité à cette partie du jardin
Pas une feuille de buis ne dépasse...
6 jardiniers sont occupés à l'année pour tailler manuellement les 15 000 plants de buis et autres essences
Nous allons devoir quitter le jardin, dont la sortie est aussi élégante que l'entrée
J'espère que vous avez pris du plaisir à me suivre dans ces allées bordées de buis ou de charmes.
Je n'ai bien sûr pas pu montrer tout ce que contient ce beau jardin, pour que mon article ne soit pas trop long, mais aussi et surtout pour vous laisser le plaisir de la découverte si vous aviez l'occasion ou l'envie de le visiter un jour..
Au moment de le quitter, un dernier regard sur le magnifique coq qui se dresse sur la pelouse "fier comme Artaban"