Cloclo
Je n'étais pas particulièrement fan de Claude François, en tout cas bien moins que ma frangine. Je préférais alors Johnny ou Adamo.
J’ai pourtant eu envie de voir ce film dont les critiques semblaient favorables et j’ai profité du « printemps du cinéma » et de son tarif avantageux pour aller le voir.
« Cloclo » n’est pas une « ode à un artiste trop tôt disparu », un hommage d’admirateurs ou de midinettes amoureuses mais un film sans concession qui nous montre un Claude maniaque, jaloux, colérique, tyrannique… Un homme torturé, blessé et souffrant assurément du désamour de son père, une idole certes mais néanmoins un personnage pas très sympathique. .
Une extraordinaire performance pour Jérémie Rénier qui joue de la batterie, chante, danse et campe un Cloclo plus vrai que nature. On se demande parfois s’il s’agit d’une fiction ou de documents d’archives tant la ressemblance est frappante. Les maquilleuses ont fait un travail remarquable mais il est de toute évidence que Jérémie R. a du fournir un énorme travail pour s’approprier ainsi le personnage.
Il ne joue pas Cloclo, il est Cloclo !
La vie de Cloclo, les succès de cloclo, les femmes de cloclo, et omniprésentes, les chansons de cloclo….
Et bien sûr la fin tragique que l’on connaît, et pourtant… on espère jusqu’à la fin pouvoir réécrire l’histoire
Je me suis laissée gagner par l’émotion dès les premières images. Et cette émotion ne m’a pas quittée. J’ai détesté le cloclo exigeant et coléreux, j’ai douté avec lui, j’ai eu envie de chanter, de danser, de pleurer avec lui…
vous l’aurez compris, j’ai adoré ce film que je reverrai avec beaucoup de plaisir