Journée "VIF"
Je vous ai dit l'autre jour qu'en ce moment j'étais très occupée et parmi mes occupations de la semaine dernière il y avait une invitation que j'ai acceptée pour une journée sur les violences conjugales.
On parle d'ailleurs souvent dans ces situations de "violences intra-familiales" (VIF) car ces violences ne concernent pas seulement le conjoint mais souvent toute la famille, car même si les enfants ne sont pas directement victimes de ces violences, ils peuvent en être témoins et en subir les conséquences.
Arrivée un peu trop tôt pour entrer directement dans la salle, j'en ai profité pour regarder un peu autour de moi.
La réunion avait lieu dans l'Ancien collège, un lieu emblématique de Montauban
Sur les grilles il restait encore l'exposition de BD faite par la MJC dans le cadre de journées Olympe de Gouges.
Olympe de Gouges, auteur entre autres de "la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" est née à Montauban, alors tous les deux ans, au mois de mars, la ville lui rend hommage avec les "journée Olympe de Gouges" : théâtre, conférences, expositions...
Je ne les ai pas suivies cette année mais j'aurais quand même profité de l'exposition
Je ne suis pas venue pour l'exposition, mais plutôt pour çà
La journée est ouverte par M. le Préfet et le Procureur général
Le nombre de ces violences est en constante augmentation.
Rien que dans notre département (le plus petit de France) 935 procédures en 2023 contre 732 en 2022 et 53 % des personnes déférées dans l'année l'ont été pour des violences conjugales ou intra-familiales.
A ce jour, il y a dans le département 194 personnes condamnées pour VIF mais non incarcérées et 43 personnes incarcérés pour les mêmes causes (sur environ 200 détenus à la maison d'arrêt)
Et le Tarn et Garonne a enregistré le premier féminicide de l'année, dès le 2 janvier...
Les interventions se succèdent : directrice du SPIP (service pénitentiaire d'insertion et de probation, psychologue, directrice de l'association d'aide aux victimes....
les projets aussi comme celui de la création de deux appartements pour y loger temporairement les auteurs de violences conjugales et ne plus imposer à la femme de partir...
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Le temps du repas était libre. Alors après une petite salade dans un endroit sympa, ma curiosité m'a incitée à pousser la porte du CIAT (centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine) qui se trouve également à l'Ancien collège et dont l'entrée est libre.
J'ai été bien inspirée..... car au milieu des maquettes de la ville et des éléments architecturaux j'ai découvert quelques pépites.
Mais que fait ce vêtement breton ici ?
J'ai aussi repéré cette machine à carder
et ces coiffes
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L'après-midi était consacré au traitement des auteurs de violences conjugales et j'ai été particulièrement intéressée par les stages de responsabilisation.
Ces stages de responsabilisation s'adressent aux auteurs qui reconnaissent leurs fautes et le font volontairement, comme alternative aux poursuites.
Il peuvent également, dans une version renforcée, être ordonnés par la justice.
Cette journée était très bien organisée et très interactive, avec des quiz auxquels on répondait à partir de nos téléphones.
Et pour le mot de la fin, chacun indiquait, toujours sur son téléphone, un ou des termes qui résumaient cette journée et qui s’inscrivaient en direct sur grand écran.
J'ai particulièrement apprécié cette journée qui alliait pour moi le côté très instructif et le plaisir des découvertes, de l'expo Olympe de Gouges et du CIAT.