Le coeur à l'est
Toutes celles qui me connaissent savent que j’ai « le cœur à l’Est » dans cette région qu’on appelle maintenant « grand est » mais que je préfère appeler Alsace et Lorraine.
Ma rencontre avec l’est date d’une quinzaine d’années. Çà a d’abord été la Lorraine, Baccarat et son cristal, la dentelle de Mirecourt et la broderie de Lunéville mais aussi Verdun et les champs de bataille
C’était aussi la tarte aux mirabelles qu’on trouvait en arrivant sur la table de la petite maison louée, et la bouteille d’eau de vie que le propriétaire nous offrait au départ.
En Lorraine il y a eu les rencontres avec des copinettes brodeuses, avec Dany, avec Célanie, avec Floflette, avec Cotcot, avec Babeth, la rencontre avec Christine qui nous a emmenés au rassemblement de mongolfières de Chambley et de bien d’autres… et les boutiques de Tiziana et de "bleu mirabelle" qui n'existent malheureusement plus ni l'une ni l'autre aujourd'hui
Et puis il y a eu la rencontre avec Doris.
Doris, mon amie, une amie sincère, généreuse, drôle, une amie comme on rêve toute d’en avoir une. Elle m'a tant appris, on a tellement ri ensemble, elle me manque encore tellement aujourd’hui.
A partir de cette rencontre qui a marqué à jamais ma vie, l’est pour moi c’est l’Alsace.
J’y suis revenue si souvent, j’y ai tant de souvenirs…
J’y ai aussi fait de belles rencontres comme celle avec Delphine (les fils du Rhin) et sa famille que je ne manque jamais de rencontrer lors de mes séjours, et puis plus récemment Francine, Michelle (mimiaou) , mais aussi Cellorob que je connaissais par blog interposé et Christine une de mes lectrices.
J’espérais retourner en Alsace cet automne. Mais la vie semble vouloir en décider autrement.
Que sera cet automne ? comment pourrons nous circuler ? serons nous en sécurité ?
Aujourd’hui je suis triste, triste pour cette région que j’aime tant, triste de la voir marquée en rouge sur la carte de circulation du virus, triste de savoir le lourd tribu qu’elle a payé, le nombre de morts qui l’a endeuillée….
Triste de savoir que je n’irai certainement pas cette année.
Alors en attendant de retrouver les maisons à colombages, les cigognes et les balcons fleuris, je brode, « le cœur à l’est ».
Une grille dessinée par Véro, une copine non pas alsacienne mais bretonne...
et un peu de kelsch pour deux coussinets qui aurant la chance, eux, de partir à l'est.