La fête du boutis
Nous sommes déjà mercredi et j'imagine que certaines attendent les photos de la fête du boutis.
Décidément, cette sortie était bien mal partie : une organisation toute chamboulée pour tenir compte de mon assemblée générale qui avait lieu le vendredi après-midi, un départ immédiat et un peu précipité juste après la réunion et....... l'appareil photo resté branché pour être chargé !
C'est bien la première fois que j'oublie de prendre l'appareil photo et je m'imaginais déjà en acheter un sur le trajet.
Mais heureusement, M. Quaquie avait le sien, que je lui ai kidnappé tout le week-end.
Sauf que je ne connais pas son appareil et que je n'ai pas pu, ou su, faire de réglages, alors j'ai dû mettre à la corbeille un certain nombre de photos ratées, et notamment toutes les photos pour lesquelles j'avais utilisé le zoom et qui étaient toutes floues.
De crainte que le flash ne se mette en route et comme nous étions au premier rang, je n'ai pas pris de photos pendant la conférence.
Une très intéressante conférence intitulée "Impressions textiles : expression artisanale de l'Inde du Nord"
La conférencière, Sylvie Fournier, s'est formée à l'impression textile en Inde, dans plusieurs ateliers, et va régulièrement dans ce pays, ou des artisans lui laissent une place pour travailler à ses propres impressions.
Avec elle, on a vu la fabrication des blocs de bois, les tampons qui serviront à l'impression. On a découvert le matériel nécessaire, en plus du tissu (coton ou soie) on utilise différentes plantes ou épices pour les couleurs mais aussi des métaux et..... des excréments.
Puis on a fait un grand tour d'Inde pour découvrir les différentes techniques : le batik, le tie and dye, l'Ikat ou encore le kalamkari.
Avec elle on a appris que les tissus ont une symbolique et une signification. A la technique, au motif et aux couleurs correspondent des situations précises : la catégorie sociale, la région d'origine, le métier de celui ou celle qui le porte, mais aussi s'il s'agit d'une jeune fille, d'une jeune mariée, d'une jeune maman ou d'une veuve....
Avec des choses surprenantes ; ainsi le kalamkari, qui est l'étoffe la plus élaborée puisqu'elle peut demander jusqu'à 20 bains de couleurs, est ce qu'on appelle "l'étoffe des rois". Elle est effectivement portée par les rois, mais aussi par les bergers.
Il était impressionnant de voir avec quelle facilité la conférencière maniait la langue indienne.
Mais puisque je n'ai pas fait de photos, passons à l'exposition.
Cette année encore, de beaux, et même très beaux ouvrages dont voici un échantillon
entre les vitres, l'éclairage et les fenêtres, pas toujours facile de faire des photos sans reflet
le gilet d'homme et la cravate que nous verrons l'après-midi pendant le défilé
une magnifique tenture
mais aussi des mules brodées
un coussin alliant boutis, dentelle et broderie
une superbe nappe
de magnifiques abat-jour
et quelques très belles indiennes
A l'heure du déjeuner, nous sommes allés à Sommières.
J'aime vraiment beaucoup cette petite ville mais je n'ai pas fait de photos car j'y en ai déjà fait beaucoup les années précédentes.
Et cette année encore, j'aurais aimé aller voir la boutique de Mara, connue il y a bien longtemps sur mon forum préférée.
Mais la fête du boutis tombant la même semaine que l'année dernière, comme l'année dernière, la boutique était fermée.
Retour à Calvisson pour le défilé sur le thème du mariage.
Je devais y retrouver mon amie Marie qui devait défiler avec son magnifique jupon de mariée.
Mais quand les choses vont de travers, çà va de travers.
Entre deux ouvrages exposés, j'ai aperçu le mari de Marie. Et Marie ?
Et bien Marie s'est cassé le col du fémur, sans effort, dans son lit. Elle est sortie de l'hôpital le vendredi, premier jour de la fête du boutis.
Alors la fête, c'était sans elle et je le regrette beaucoup. Pour elle d'abord et pour cette occasion ratée de nous revoir.
Le défilé était un peu réduit mais il est facile d'imaginer qu'on ne fait pas une robe de mariée ou un vêtement de cérémonie en boutis en quelques jours.
On a quand même pu admirer de vraies merveilles.
La robe de mariée tout d'abord : de forme empire, toute boutissée devant, avec une belle traine et des dizaines de petits boutons au dos.
Elle était portée par la petite-fille de Marie, et on comprend encore mieux sa tristesse de ne pas être là
Les petites demoiselles d'honneur portaient de jolies jupes roses, avec une bande de boutis en bas.
Mais compte tenu de leur minorité, il était interdit de les photographier.
D'ailleurs tout le défilé était interdit de photos, mais tous les téléphones et les tablettes étaient en action...
J'ai beaucoup admiré cette jeune fille, pleine de charme et d'élégance et au magnifique port de tête.
J'ai trouvé touchant de la voir défiler en jupon de tulle avec un bustier brodé par sa grand-mère
Ainsi s'achève ce petit résumé d'une belle journée à la fête du fil.
La fête du fil qui était fermée dimanche matin, à cause des évènements dramatiques de la veille.
A Calvisson, pas de grosse pluie, pas d'orage. On n'a rien vu, rien entendu avant de découvrir cette nouvelle catastrophe le soir à l’hôtel.
Demain, ou vendredi, si vous en avez envie, vous pourrez me suivre sur le chemin du retour....