Lecture à haute voix

14 novembre 2009

Du 23 novembre au 6 décembre aura lieu à Montauban - et dans divers lieux du département- le festival littéraire "lettres d'automne" avec en invitée principale Sylvie Germain.

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Mais ce festival dure en réalité bien plus longtemps puisque "l'avant festival" a commencé dès le 5 novembre.

Au programme : des rencontres littéraires, des expos, des spectacles, des ateliers, du cinéma, un bistrot littéraire... une manifestation pour tout public, dans les bibliothèques, au théâtre, dans les établissements scolaires ... plus de 30 manifestations gratuites, avec une cinquantaine d'auteurs et d'artistes invités...

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C'est dans ce cadre que je suis allée jeudi soir dans la jolie petite salle de la médiathèque de Nègrepelisse écouter les lectures sur le thème "impressions d'enfance" faites par Maurice Petit, le Directeur artistique de ce festival.

Tout d'abord un magnifique texte de Nancy Huston qui a été l'invitée principale de ce festival il y a quelques années et y reviendra cette année, invitée par Sylvie Germain.

Ce texte, qui n'est malheureusement pas édité, je ne l'aurai sans doute pas trouvé aussi beau si je l'avais lu moi-même. Mais lu par Maurice Petit, c'est un vrai bijou. Dès les premiers mots M. Petit captive son public. Le silence est si profond qu'on croit être seul(e) avec lui. Suivant le rythme du texte, sa voix chuchote, enfle, s'envole. Il joue avec les mimiques, les regards, les soupirs, les silences. Ses mains s'animent. Il lit avec tout son corps, tout son coeur. Et on le suit, emporté par sa voix, par l'histoire qu'il nous conte. On ne lit plus, on vit le texte, ne revenant à la réalité qu'au moment des applaudissements. Un moment magique !

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Puis a suivi un texte d'Andrée Chedid "la balançoire", une page d'enfance au Caire d'une "pauvre petite fille riche", qui vit une enfance solitaire dans une jolie maison, coupée de la vie de la ville qui l'entoure.

Et Jacques Prévert ! non pas les poèmes qu'on a appris en classe, pas le Prévert que tout le monde connaît, ou croit connaître. Non, des textes en prose contant l'enfance difficile de "Jacques" entre une maman qui rit beaucoup (heureusement pour lui ! ) et un père "raté" dont l'inconscience et l'inconstance ont mené la famille à la misère et conduit le petit Jacques à vivre des épisodes douloureux. Une totale découverte d'un poète devenu célèbre mais à qui la vie n'a pas toujours souri.

Encore deux textes de Prévert que je ne connaissais pas, un sur les chevaux, un sur les antilopes... et la lumière se rallume, le charme est rompu ! Mais il reste le souvenir d'une bien agréable soirée de partage et de découverte.

J'espère que mon emploi du temps des jours à venir me permettra de profiter encore un peu de ce beau festival. J'ai au moins déjà un rendez-vous à ne pas manquer, celui de la rencontre avec Sylvie Germain dans les murs de la Maison d'Arrêt.

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